mercredi 15 mai 2013

Marmottan, suite

Dans le post du 3 mai dernier (voir ici), je m'étais étonné de la faiblesse des collections impressionnistes et notamment Claude Monet, ne cachant pas ma frustration.
Et bien, je découvre aujourd'hui en fouinant sur Internet que le sous-sol est habituellement entièrement dédié à Claude Monet là même où se tient actuellement l'expo temporaire de Marie Laurencin... 
Conclusion : je modère mon propos et planifie déjà une deuxième visite à une date judicieusement choisie !
CQFD

A bientôt !

mardi 14 mai 2013

La Joueuse d'échecs, Bertina Henrichs


En ouvrant ce court roman (150 pages), j'espérais évidemment passer un bon moment de lecture. Mais là, quelle belle surprise : une petite perle ! Pour un premier roman, Bertina Henrichs signe là un joli coup de maître. Dévoré en quelques heures !
Joli coup de force également quand on sait que l'auteur, allemande, qui vit en France depuis 15 ans, a écrit directement en français. Cet exil linguistique, c'est la principale réussite du livre. Ici tout respire la modestie et la sobriété : l'écriture simple, les phrases courtes, le vocabulaire, la syntaxe... Le tout avec légèreté et fraicheur. Bref, un réel plaisir de lecture. Henrichs est encore vierge de tout nos mauvais "tic" littéraires français et c'est tant mieux !


"Folie !" marmonne à maintes reprises Eleni, personnage central du livre. Car sa passion naissante, les échecs, va chambouler la vie placide de Chora, pittoresque village portuaire de Naxos, une petite île grecque des Cyclades, aux traditions îliennes bien ancrées, bien loin de la grande ville moderne, Athènes.

Faute de mieux, Eleni, la quarantaine, est femme de ménage dans un hôtel géré par Maria, la patronne qui parle avec force et entrain pour "d'emblée forcer la bonne humeur et écarter tout soupçon de maussaderie". Sa vie ? Résignée, une inlassable routine : chambres d'hôtel le matin ("vingt chambres, quarante lits, quatre-vingt serviettes, les cendriers à vider en nombre variable"), puis, le reste de la journée pour assurer la vie du foyer familial (Panis, le mari garagiste et deux enfants). Ni heureuse ni réellement malheureuse, elle accepte docilement son rôle de femme parce que c'est comme cela à Naxos... Quelques minutes de commérages chez son amie Katharina distraient le quotidien. Son rêve ? La France, sa langue, Paris et sa vie de joie, de luxe. Inaccessible, évidemment. Alors, elle se l'offre par procuration à travers les clients étrangers de l'hôtel : une vapeur de parfum dans une chambre de touristes français et la voici sur sur les Champs Élysées...
Aussi, quand elle trébuche par hasard sur un échiquier dans la chambre de ces mêmes français, c'est la révélation. Elle achète alors son propre échiquier et prend cette surprenante décision : elle n'ira sans doute jamais en France, mais elle apprendra à jouera aux échecs, "comme le font les femmes élégantes de Paris"
"ce fut le projet le plus audacieux et le plus fou qu'Eleni ait jamais conçu. Elle en eut le souffle coupé" p.20
Quelques jours plus tard, chez elle, pour la première fois, elle déballe le jeu : la boite de Pandore vient de s'ouvrir, sa maussade existence peut basculer...

vendredi 3 mai 2013

3 musées : Marmottan-Claude Monet + expo Marie Laurencin

Visite du 30 avril 2013

Dernière étape de mon triptyque de ces 15 derniers jours.

Les idées préconçues ont parfois la vie dure : avant cette visite, je ne sais pas vous, mais pour moi, le musée Marmottan, c'était LE temple de l'Impressionnisme et de Claude Monet et j'étais assez enthousiaste à l'idée d'y aller !
C'est tout de même dans ce musée que l'on peut admirer LA toile emblématique de ce mouvement :  

Impression, soleil levant, peinte par Monet en 1872 et à l'origine du nom "Impressionniste" (en 1874, le critique d'art Louis Duroy publie un article ironique intitulé "L’Exposition impressionniste" : « Que représente cette toile ? Impression ! Impression, j'en étais sûr. Je me disais aussi puisque je suis impressionné, il doit y avoir de l'impression là-dedans », écrit-il... Le mouvement Impressionniste était né).

Et bien, après une petite heure de visite des collections (petit musée), mon enthousiasme en a pris un sacré coup !

jeudi 2 mai 2013

3 musées : Bourdelle

Visite du 24 avril 2013 

Deuxième étape de mon triptyque de ces 15 derniers jours. 

Petit musée (gratuit !) peu connu des touristes, dédié au sculpteur Antoine Bourdelle (1861-1929, élève de Rodin et maitre de Giacometti) et situé dans une petite rue calme tout près du quartier agité de Montparnasse.

J'y suis allé un peu par hasard, ne connaissant pas grand chose de cet artiste. Et bien, après 1,5h de visite, je n'ai pas été séduit plus que ça par son œuvre, mais en revanche, allez-y rien que pour le cadre et les bâtiments, c'est fantastique !
Et si vous avez la chance, comme moi, d'y aller par une belle et chaude journée, c'est le rêve ! Un petit coin de paradis au cœur de Paris.

3 musées : Orsay

Visite du 16 avril 2013 

Première étape de mon triptyque de ces 15 derniers jours. 

Plus de 10 ans après mon arrivée en banlieue parisienne, je me suis enfin décidé à faire ce classique !
Très beau musée : la visite vaut aussi bien pour la richesse incroyable des collections que pour le magnifique bâtiment qui les accueille, l'ancienne gare d'Orsay, fin XIXème. Dès l'entrée, l'ambiance est donnée : on embrasse d'un seul regard l'immense nef aux dimensions pharaoniques. En revanche, très sceptique sur la réhabilitation de Gae Aulenti des années 80. Outre l'idée séduisante d'organiser le parcours autour de cette nef (devenue l'allée centrale des sculptures), le reste de la muséographie est dans la pratique, bien complexe notamment au rez-de-chaussée : un dédale de sous-espaces satellites, de marches, de demis-niveaux, d'escaliers, d'aller-retours incessants à s'en arracher les cheveux ! Procurez-vous absolument les petits dépliants à l'accueil, sans ça vous louperez la moitié des salles ! J'ai bien perdu un quart d'heure à essayer de me repérer !